Comment et pourquoi il est nécessaire de se créer un bouffotron en entreprise

Comment et pourquoi il est nécessaire de se créer un bouffotron en entreprise


(Comment ça « c’est un titre clickbait digne des heures les plus sombres de Buzzfeed » ? Non, je ne vois pas du tout ce que vous voulez dire)
Si il y a bien une chose qu’on prend au sérieux à l’agence, c’est la bouffe. Et pas n’importe quelle bouffe, il faut que le lieu de repas réponde à certains critères précis (pas forcément sanitaires ou gastronomiques d’ailleurs), qui varient selon le jour de la semaine, la température extérieure, l’humeur de l’équipe, l’alignement des planètes et bien d’autres paramètres tenus secrets.
//Update 5/11/15 : Nous avons encore amélioré le système grâce à l’adjonction au dispositif d’une lampe connectée Phlilips HUE, qui clignote de couleur différente si il y a un plat que nous adorons dans notre restaurant préféré, comme du gratin dauphinois par exemple.
Bouffotron.
Souvenez vous, il y a plusieurs mois, nous avions créé un site internet qui permettait de tirer des restaurants au hasard parmi une liste d’endroits soigneusement sélectionnés (Les lieux ont tous des noms de codes hérités des glorieuses heures pionnières de leur découverte, et nul ne connait leur vrai nom :) ). Cet outil révolutionnaire, qui fait l’objet de pas moins de 289 brevets et qu’Elon Musk nous envie, se nomme officiellement le « Bouffotron », mais nous le surnommons affectueusement « Le Grand Grappin » en référence, bien sûr, à Toy Story (Le Grappin a choisi).
Au départ, le Bouffotron n’était qu’un site web, mais peu à peu il a muté et est devenu auto-suffisant, au point que nous avons désormais tout un système de routines qui se déclenchent à midi et qui nous permettent de choisir le restaurant parfaitement adapté à nos besoins du jour.
Le code du bouffotron est disponible sur Github, si ça vous intéresse de le forker pour vos besoins personnels. :)
Automatisme exacerbé.
Le déclic s’est fait grâce à tasker, une application d’automatisation sur Android aux applications infinies. Après en avoir testé le potentiel, j’ai créé une tâche qui permettait de tirer au sort un item parmi une liste de noms et de me l’afficher via notification sur mon téléphone à midi pile en semaine (et à condition que mon agenda n’indique pas que je suis en congé), pour reproduire le bouffotron, mais sur mobile.
Toutefois, notre course à l’automatisation ne pouvait pas s’arrêter là, et je commençais à chercher comment aller plus loin. Je me suis donc intéressé au parsing du flux RSS de la page facebook de notre restaurant préféré, pour en récupérer le menu posté quotidiennement et l’afficher également en notification. Ne reculant devant rien, je peaufinais encore le script pour en extraire la quiche et le dessert du jour, et définir si la quiche contenait du poisson et si le dessert contenant de la pomme, pour en avertir automatiquement Nathan et Marie par SMS, l’un détestant le poisson et les fruits de mer et l’autre adorant la pomme, ce qui pouvait faire pencher le choix pour ce resto d’un coté ou de l’autre.
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L’intégration à Slack.
Nous avons récemment adopté l’outil de travail collaboratif Slack à l’agence, qui permet des intégrations très larges avec une foule d’outils, ainsi que la création de bots (message automatiques) et de commandes personnalisées. Dès que j’ai vu qu’il était très simple de brancher tasker à slack via un simple appel http, je me suis empressé de relier le Bouffotron mobile à l’outil de collaboration, pour que tout le monde profite de ces automatisations dans un espace public.
C’était l’étape finale de l’intégration ultime. Nous avons agrémenté cette annonce de menu par un petit IFTTT qui nous dit de sortir les lunettes de soleil pour sortir à midi.
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lunettes
Une automatisation au service de l’Homme.
Pour résumer, à midi pile, en semaine et hors congés, la routine suivante s’exécute : tirage au sort de l’endroit où manger, affichage d’une notification (+vibreur) sur mon téléphone avec le nom du restaurant, parsing du menu du jour de notre restaurant préféré, extraction du dessert et de la quiche, envoi des SMS aux intéressés et publication du tout sur le channel « bouffe » de notre Slack.
Est-ce que toutes ces automisations ont amélioré la vie à l’agence ? Certainement, car maintenant non seulement on n’est toujours pas d’accord sur l’endroit où aller manger, mais en plus on accuse le Bouffotron d’être à la solde de l’un ou l’autre des collaborateurs ou d’avoir bugué, puis on se dispute comme avant pour décider où nous allons déjeuner. Un progrès évident dans les rapports Hommes/machines !
Photo : Michael Stern.


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